Focus agriculteur

Gilles Vaquero est chef d’équipe à la SCEA du Donjon, à Pocancy, près de Vertus, dans la Marne. Sur 430 hectares, on y cultive principalement des céréales, des betteraves et des pommes de terre de consommation. Depuis ce printemps, le parc de tracteurs de cette exploitation est intégralement autoguidé par le signal RTK fourni par les Ets Martel, de Connantre.

« En fait, nous étions en autoguidage depuis 3 ans, mais avec un système moins précis d’une autre marque, avec lequel nous avions d’ailleurs eu des soucis. Nous avons reçu en janvier le système SAT:plan à double antenne et nous utilisons les deux consoles, Edge®, plus économique, et Intégra®. Nos semis d’orge et de betteraves se sont bien déroulés, sans traceurs. Le signal RTK est pourtant délivré depuis Fère Champenoise, à 15 km à vol d’oiseau. A ce jour, les levées sont belles.

En premier lieu, l’autoguidage RTK est d’un grand confort pour les chauffeurs, qui ainsi contrôlent mieux leurs outils. Comme les semis sont parfaitement positionnés, sans aucun décalage entre passages, on optimise le poste Semences. Ensuite, on évite les redoublements lors des traitements. On peut interrompre un chantier et reprendre exactement au bon endroit. Ces avantages valent aussi pour les déchaumages et préparations du sol, bien sûr. Globalement, si on ajoute que le temps moyen pour les demi-tours est pratiquement divisé par deux, le débit du chantier est plus élevé. De même, lors des apports d’engrais au printemps sur les parcelles non implantées en culture d’hiver, c’est le RTK qui nous pilote, alors qu’avant il fallait effectuer un jalonnage manuel.
Une firme de produits phytosanitaires était venue il y a quelques temps pour mesurer justement, avec précision, les empiètements dus à une conduite classique. Ils avaient trouvé jusqu’à 70 cm de décalage sur un aller et retour de pulvérisateur (72 mètres). Et 70 cm regagnés à l’implantation, c’est un rang de pommes de terre! »