Friands de nouvelles technologies, Tony et José Godineau, céréaliers dans le Maine-et-Loire ont équipé deux de leurs trois tracteurs du système Rtk*. Basé sur un système Gps, complété par une station de base, ce système permet l’autoguidage des tracteurs lors des travaux au champ, ainsi que l’enregistrement de ces tracés pour une répétitivité à l’infini. |
Que vous apporte ce système pour la gestion des sols ?
T.G : Après les semis de maïs, les zones d’inter-rang sont plus tassées. Avec l’épandeur, nous faisons en sorte de repasser au même endroit, grâce à l’enregistrement des tracés, là où il n’y aura pas de rangs de semis de maïs. Si tout est bien réglé le système est fiable, et évite les décalages que l’on peut constater avec les systèmes Gps classiques.
Quel est l’inconvénient de cette technique ?
T.G : L’inconvénient est la zone de couverture limitée de la balise. Si on intervient sur des parcelles au-delà, d’une dizaine de kilomètres de rayon, nous sommes obligés d’amener un relais. Les arbres peuvent aussi créer des coupures. La centrale est positionnée sur les silos au centre de l’exploitation pour limiter ce genre de problème. Les réglages en aval peuvent influencer la précision : les stabilisateurs doivent être bien serrés.
Est-il préférable de sur-compacter les zones tassées ou de faire en sorte que la compaction soit homogène ?
TG : Comme nous sommes équipés de pneus basse pression, c’est mieux de réaliser le travail du sol en travers ou en diagonale, pour obtenir un tassement homogène. En ce qui concerne les interventions répétitives, comme les passages de pulvérisateurs ou d’épandeurs, il est préférable de passer sur les tracés des semis. On a remarqué que les rendements chutent aux endroits des manœuvres. Avec l’autoguidage par Rtk, les tassements sont plus homogènes, et il est possible d’effectuer un passage une bande sur deux, ce qui permet de tourner plus vite et donc de moins tasser le sol.
« Le système Rtk est devenu indispensable. Au début un de nos stagiaires était réticent à l’utiliser et préférait semer sans. En fin de journée, il ne pouvait plus s’en passer. Aujourd’hui, nos employés se disputent les deux tracteurs équipés. »
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